Une escale à Québec

Texte : François

Photographies : François, Marjorie & Morgan

Après cinq formidables journées passées à Montréal (lire notre article), nous avons mis le cap, pour la deuxième partie de notre circuit dans l'Est du Canada, vers la ville de Québec. Celle-ci est la capitale de la province du même nom. Elle se trouve à environs 3h30 de voiture de Montréal. Il est donc très facile de s'y rendre et de l'intégrer dans son itinéraire. Il s'agit d'une ville radicalement différente de Montréal. D'abord, par sa taille, puisqu'elle est beaucoup plus petite. Ensuite, par son style : finis les gratte-ciels à l'américaine, la frénésie des festivals, les quartiers multiculturels, le street art... A Québec, tout tient au charme des vieilles pierres de son centre historique (classé au patrimoine mondial de l'UNESCO). Retour sur quelques-uns des moments sympas que nous y avons passés entre le dimanche 23 et le mercredi 26 juillet 2017.

La première chose que l'on fait souvent en arrivant à Québec est de gravir, à pieds, ses ruelles escarpées afin de franchir les remparts de son centre historique. Le périmètre de ce dernier étant assez petit, on tombe forcément (et assez rapidement) sur le château Frontenac, véritable emblème de la ville. Sa construction s'acheva en 1883 pour le compte de la compagnie de chemin de fer "Canadian Pacific". A cette époque, le tourisme de luxe est en plein essor dans tout le pays et il faut donc des hôtels prestigieux pour accueillir les voyageurs fortunés. C'est dans ce contexte que le château Frontenac fut construit (car oui, il s'agit bien d'un hôtel !). Faites-en le tour, admirez-le sous tous les angles : il est vraiment très, très joli ! Et si cela vous tente, et que votre porte monnaie vous le permet, pourquoi pas y passer la nuit ?

Un inévitable à Québec : le château Frontenac

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Au pied du château, les animations sont nombreuses. C'est ainsi que nous avons pu assister à la confection de sucettes glacées au sirop d'érable. Cela consiste à déposer, sur une neige fraîche, une coulée de sirop d'érable dans laquelle on insère un bâtonnet (= la palette). En refroidissant, le sirop se colle au bâtonnet et vous obtenez une sucette. Bon, en ce qui nous concerne, on était fin juillet donc pour la neige fraiche... Mais c'était mignon de voir le vendeur avec sa chemise de bûcheron et ses animaux empaillés. On s'y serait presque cru ! 

Tire d'érable ou "comment se sucrer le bec"

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Notre coup de cœur à Québec ! La terrasse Dufferin fut inaugurée en 1879 et consiste en une longue promenade de 400m au pied du château. Avec son plancher en bois, ses kiosques et rambardes, on y passe vraiment un très agréable moment à toute heure de la journée. Ses canons sont là pour rappeler le passé militaire de la ville : c'est en effet à Québec que français et anglais se livrèrent leurs plus grandes batailles (notamment sur les plaines d'Abraham) pour asseoir leur suprématie sur la région. Pas étonnant alors que l'on se sente un peu "chez nous" à Québec avec son petit air de Saint-Malo. La terrasse offre également une vue dégagée sur le fleuve Saint-Laurent en contrebas. Par contre, désolé pour ceux qui ne seront pas de cet avis, mais nous n'avons pas trouvé la vue spécialement jolie. En revanche, il parait que l'une des plus belles vues que l'on peut avoir sur le centre historique est celle que l'on a depuis le traversier vers Lévis qui enjambe le fleuve. Nous n'avons pas testé. A voir donc...

La terrasse Dufferin

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De la ville de Québec, on peut rejoindre très facilement deux sites naturels d'intérêt : le parc national de la rivière Jacques Cartier (du nom du navigateur malouin, découvreur du fleuve Saint-Laurent et du Canada) et la chute Montmorency. Nous avons passé une très agréable journée à cette dernière (située à moins de trente minutes en voiture de la ville). On y accède soit par le haut, soit par le bas. D'un coté comme de l'autre, vous trouverez un grand parking de délestage. Un conseil : ne vous y garez pas sinon vous vous délesterez aussi d'un gros billet. Il est tout à fait possible de se garer à l'extérieur et d'entrer sur le site à pieds en marchant à peine cinq minutes. Coté chiffre, la chute Montmorency affiche une hauteur de 83,50m (soit 30m de plus que les chutes du Niagara !). Le site souffre aussi beaucoup moins de la surexploitation touristique. Qu'on se le dise, les chutes du Niagara, on n'a pas du tout aimé ! 

Ici, l'aménagement consiste, pour l'essentiel, en un long escalier en bois qui permet de relier partie basse et partie haute de la cascade (tout en offrant plusieurs points de vue). Préparez vos fessiers, ça grimpe ! Possibilité aussi de tyrolienne, de via ferrata... Au sommet, joli petit parc pour se détendre. Bien sûr, ce ne sont pas encore les grands espaces canadiens mais on trouve ici un bon lieu de détente, proche de la ville, pour les citadins.

Où l'on commence à côtoyer les grands espaces : la chute Montmorency

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Au Québec, il y a le sirop d'érable (sur les pancakes, les pop corn, les fayots, le lard...) ET la poutine ! La poutine, c'est ce plat diététique à base de frites recouvertes de fromage fondu et d'une sauce marron, le genre de menu après lequel tu ne manges plus pendant trois jours. On voulait en déguster une et ce fut chose faite à notre retour de la chute Montmorency. On a trouvé pour cela une bonne adresse : le Poutineville St-Roch (735, rue Saint-Joseph Est). On y a aimé la déco (très industrielle), l'accueil super sympa (ce qui est en fait toujours le cas au Québec, les locaux sont hyper gentils !) et le concept : on peut y confectionner sa propre poutine en cochant, sur un petit carton, son choix de pomme de terre, son choix de fromage, les extras... Une bonne adresse pour "souper" comme on dit présentement. Puis, de l'autre coté de la rue, on a trouvé un bar très sympa avec, en arrière salle, une collection de vieilles consoles de jeux sur téléviseurs à tube cathodique. Je jette mon dévolu sur la NES et le jeu Gunsmoke. Séquence nostalgie :) L'adresse, c'est le LvlOp.

Soirée au Poutineville St-Roch puis au LvlOp

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On ne quitte pas Québec sans une promenade au Petit Champlain. Géographiquement, ce quartier est situé en contrebas de la terrasse Dufferin, à proximité immédiate des berges du Saint-Laurent. Il est d'ailleurs possible d'y descendre par un funiculaire au départ de la terrasse. Bien sûr, on peut aussi y descendre à pieds. Esthétiquement, il complète le vieux centre puisqu'on y retrouve des bâtisses en vieilles pierres grises et des ruelles pavées. Nous avons bien compris que cela constitue une exception sur le nouveau continent mais, pour nous français, c'est finalement assez "banal". On a bien aimé... sans plus !

C'est d'ailleurs un peu la synthèse de notre sentiment global sur la ville de Québec : le centre historique est mignon, certes, mais petit et le reste de la ville, surtout dans sa partie basse, n'est pas très joli. La périphérie, telle qu'on peut la découvrir du haut de la terrasse Dufferin, ne fait pas trop rêver non plus. Enfin, le charme "à la française" tourne par moment un peu au kitch lorsqu'il s'agit de déployer calèches et perruques "rois de France". C'est pourquoi, pour nous, Québec serait plus une ville où faire escale plutôt que d'y séjourner. Nous avons largement préféré nous attarder à Montréal.

Le Petit Champlain vu depuis la terrasse Dufferin

Les ruelles du Petit Champlain

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Sources :

• Lien pour en apprendre un peu plus sur le château Frontenac : https://www.quebecregion.com
• Lien vers une vidéo montrant la chute Montmorency et le parc national de la rivière Jacques Cartier : https://www.youtube.com