Texte : François
Photographies : François, Marjorie & Morgan
Mercredi 26 juillet 2017, nous avons achevé notre court séjour en la ville de Québec (lire notre article). Nous avons alors repris la route vers la troisième étape de notre circuit dans l'Est du Canada : le parc national de la Mauricie. Lorsque l'on pense au Canada, on rêve de grands espaces, de forêts à perte de vue, de promenades en canoé à peine interrompues par les barrages des castors, de rencontres avec des ours... Il était temps pour nous de quitter la ville pour aller à la rencontre de cette nature...
Jour 1 : le transfert
Aux portes des villes de Montréal et de Québec, on ne peut qu'être impressionné par la quantité de parcs nationaux qui s'offre aux visiteurs : Mauricie, Mont Tremblant, hautes gorges de la rivière Malbaie, rivière Jacques Cartier, fjord du Saguenay... On comprend alors que le Québec protège au mieux ce qu'il a de plus cher : ses grands espaces. Pour ce premier voyage au Canada, nous avons choisi d'explorer le parc national de la Mauricie pour des raisons purement pratiques : en 2017, à l'occasion de la commémoration du 150ème anniversaire de la confédération du Canada, l'entrée y était gratuite. En dehors de cette année exceptionnelle, si vous voulez visiter les parcs nationaux, il faudra vous acquitter d'une taxe de séjour (permettant de financer la protection de ces espaces). Pour rejoindre la Mauricie, il ne nous a fallu que quelques heures de voiture, à partir de Québec, coupées par une pause repas aux "Délices des vents". Ce petit restaurant en bord de route a été l'occasion de découvrir un parking plein de "school bus". Si, comme nous, vous aimez leurs carlingues jaunes, c'est un bon spot !
Petit arrêt en bord de route
Puis, nous avons repris notre route via le chemin de Saint-Jean-des-Piles pour rejoindre notre camping situé en plein cœur du parc national : terrain de camping Wapizagonke, emplacement P6, accès piéton, sans service, avec foyer. Nous y avons installé notre modeste campement (oui, quand on voyage en avion, on campe léger ! Nous avions prévu un bagage en soute par couple pour le matériel de camping). Le soir venu, Morgan nous a allumé notre premier feu et on a mangé en pleine nature. Changement d'ambiance par rapport à Québec et surtout à Montréal ! On ne pouvait pas rêver plus intime : juste deux voisins et quelques écureuils pour nous tenir compagnie !
Premier dodo en pleine nature
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Jour 2 : premières randonnées
Jeudi matin, notre réveil fut difficile. Evacuons de suite un sujet "délicat" : en Mauricie, quand on campe sous toile de tente et dans les bois, les nuits sont fraiches ! Prévoyez donc votre matériel en conséquence. Manifestement, nous étions un peu légers pour cette première nuit et en avons souffert. Nous avons donc dû y remédier par quelques achats sur place. De même, la proximité des lacs rime avec abondance des moustiques qui sont ici très voraces. Marjorie et Myriam en ont été particulièrement victimes. Prévoyez donc aussi d'acheter sur place un anti-moustiques local, d'indice de protection le plus élevé. Passés ces quelques ennuis, nous n'avons plus eu qu'à profiter.
Pour cette journée, nous avons opté pour un programme "léger". Nous avons enchaîné deux promenades, entrecoupées par un pique nique sur un joli belvédère : d'abord, le "sentier des Falaises" (randonnée en boucle au départ du parking du Ruisseau-Brodeur, 3,8km, difficulté intermédiaire) puis, celui "des Cascades" (nouvelle boucle de 2km, niveau facile, possibilité de baignade en chemin). Pour visualiser ces sentiers de randonnée sur un plan du parc, vous pouvez suivre ce lien (secteur Shewenegan - Esker).
Sentier des Falaises
Sentier des Cascades
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Jour 3 : la route du parc
Vendredi, nous avons choisi de nous la jouer "voiture". Il faut dire qu'au Québec, rouler est un vrai régal : très belles routes, larges, sur lesquelles les paysages défilent comme sur un écran de cinéma. Les panneaux de circulation sont là pour rappeler qu'à tout instant, on peut croiser un animal sauvage (qu'il s'agisse d'un élan traversant la chaussée ou d'un ours noir sur le coté). Finalement, cette rencontre ne s'est jamais produite mais tout le charme consiste à savoir qu'elle est possible !
Le parc de la Mauricie est traversé par une seule route qui rejoint, à l'Est, Saint-Jean-des-Piles et, au Sud, Saint-Mathieu. Nous l'avons parcourue sur la journée avec plusieurs arrêts dont le premier fut marqué au lieu dit "Le Passage". D'ici, très belle vue sur les méandres du lac Wapizagonke.
Belvédère au lieu dit "Le Passage"
Puis, nouvel arrêt sur le bord du lac Alphonse pour un moment de détente et de photographies sur un très joli ponton. Le soleil était au rendez-vous (plus que la veille) et nous en avons profité pour nous réchauffer.
Détente sur les bords du lac Alphonse
Ensuite, nous nous sommes arrêtés au parking du lac du Fou. De là, nous avons emprunté un petit sentier forestier qui nous a menés, en une trentaine de minutes, jusqu'à une cache située en bord de lac. Ici, une longue vue nous a permis d'observer la faune. Cela a été l'occasion d'une première rencontre avec un plongeon huard (oiseau avec lequel nous ferons davantage connaissance en Algonquin).
Observation dans la cache du lac du Fou
Enfin, c'est ce jour que nous sommes sortis du parc pour nous ravitailler. Nous en avons profité pour compléter notre matériel de camping. A partir de là, nous avons été parfaitement bien.
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Jour 4 : celui où l'on a canoté pour la première fois
Samedi, nous nous sommes réveillés en pleine forme. J'en ai profité pour visiter, à l'aube, la plage la plus proche de notre emplacement de camping pour y assister au lever du Soleil. Je crois que les moments passés la veille dans la cache m'avaient également donné l'espoir d'y surprendre quelques animaux... Mais toujours pas ! En revanche, quel spectacle que celui de la brume se dissipant peu à peu au-dessus du lac Wapizagonke laissant apparaître les premières embarcations. Du coup, ce jour, nous avons choisi de tester nos aptitudes de canoteurs !
Réveil en douceur sur le lac Wapizagonke
S'il y a bien une activité emblématique au Canada, c'est le canoé ! Nous sommes donc partis pour en louer deux et tenter l'aventure. Aucun regret : dès les premiers coups de pagaie, je me souviens très bien m'être dit que c'était exactement ce que j'étais venu chercher au Canada : des paysages à perte de vue, la tranquillité des grands espaces, un mode de déplacement très doux. Au Québec, on ne pratique finalement pas beaucoup la randonnée pédestre ; à la place, on canote sur les voies navigables, les mêmes par lesquelles les draveurs faisaient jadis descendre leurs rondins de bois à la grande époque du commerce du bois et des fourrures.
Navigation en canoé sur le lac Wapizagonke : un must !
Le soir venu, nous nous sommes retrouvés à l'auberge de Saint-Mathieu du lac pour un dernier repas dans la région. Ce fut une belle soirée, pleine de fous rires.
Vue depuis la terrasse de l'auberge de Saint-Mathieu
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