Fraîchement revenu de l'île de Madère, répondons tout de suite à une question : j'ai beaucoup aimé cette destination. Madère, c'est une petite île du Portugal (plus
précisément, un archipel de quatre îles) située dans l'océan Atlantique, au large du Maroc, à 973 km au Sud-Ouest de Lisbonne. D'origine volcanique, elle présente des reliefs montagneux escarpés, une côte déchiquetée et surtout une végétation luxuriante qui recouvre
presque toute l'île. Ce n'est pas pour rien si Madère est surnommée "île aux fleurs" ou encore "jardin de l'Atlantique". Pour sûr, elle ravira tous les amoureux des plantes. L'île possède aussi
un excellent réseau de sentiers de randonnées. C'est donc à pieds qu'elle se découvre le mieux.
Dans cet article, je reviens avec vous sur le voyage que j'y ai effectué du mardi 6 au vendredi 16 juillet 2021 (soit 9 jours pleins sur place). Celui-ci fut donc essentiellement rythmé par la marche. Dans une première partie, je vous dévoile mon programme détaillé au jour le jour, puis, dans une seconde, j'ai rassemblé des conseils pratiques pour vous aider à organiser votre propre voyage à Madère. Alors, vous me suivez ?
Mon programme
J1 - Caldeirão Verde et Caldeirão do Inferno
Premier jour à Madère et première randonnée : je me suis rendu ce jour au Caldeirão Verde et au Caldeirão do Inferno (le "cirque vert" et le "cirque de l'enfer", rien que ça !). Pour ce faire, j'ai d'abord dû rouler via la voie rapide (VE1) jusqu'à Santana où j'ai pris le Caminho das Queimadas pour atteindre le parking marquant le point de départ de cette randonnée. Depuis Porto da Cruz, comptez environ 20 minutes de trajet. Dès mon arrivée, j'ai pu constater une des caractéristiques de la côte Nord de l'île : en été, les alizés venant du Nord-Est sont régulièrement arrêtés par les montagnes du centre et abandonnent leurs nuages provoquant un fort contraste entre la côte Nord (nuageuse et humide) et celle du Sud (sèche et ensoleillée). Et de me retrouver, dès le départ de ma rando (à la Casa de Abrigo) enveloppé dans une brume épaisse. Cette première rando s'annonçait mystique !
Casa de Abrigo
Le sentier de cette randonnée (PR9, itinéraires 28 et 29 du guide Rother) suit, dans une première partie, la Levada do Caldeirão Verde. Les levadas sont des canaux d'irrigation qui ont été construits il y a plusieurs siècles, lors de l'arrivée des portugais sur l'île, pour acheminer l'eau jusque dans les différents villages et dans les plantations. Aujourd'hui, ils conservent cette fonction et chaque levada constitue un véritable fil d'Ariane lorsqu'il s'agit de s'enfoncer dans la brume. Et de la brume, ce jour-là, il n'en manquait pas !
Levada do Caldeirão Verde
A mi-chemin, on arrive dans le "cirque vert" aux impressionnantes parois verticales d'où descend une cascade remplissant un petit bassin. Enfin ça, c'est ce que disent les guides parce que si j'ai été ravi de faire cette rando dans une ambiance féerique, cela m'a aussi un peu privé de cette vue (#revenirpartempsclair). Ni une ni deux, j'enchaînais donc avec la seconde partie du chemin. Sur celle-ci, on continue de suivre la levada en s'en écartant de temps en temps par des escaliers assez marqués. C'est là que le dénivelé commence à se faire ressentir. Après passage au niveau supérieur, il faut traverser plusieurs tunnels (NB : toujours avoir une lampe frontale pour randonner à Madère) pour arriver dans le Caldeirão do Inferno. Là, on peut jouir à nouveau de deux belles cascades. Le chemin du retour s'effectue par le même chemin. Comptez au total 18,3 km | 5 h 30 | 110 m D+.
Caldeirão do Inferno
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J2 - Pico do Arieiro et Pico Ruivo
Pour mon deuxième jour à Madère, j'ai décidé de me diriger vers les montagnes du centre pour une randonnée en altitude. Les trois points culminants de l'île sont le Pico do Arieiro (1 816 m), le Pico das Torres (1 853 m) et le Pico Ruivo (1 862 m). D'origine volcanique, l'érosion a sculpté leur massif en crêtes, pitons et gorges profondes. Le sentier de randonnée qui les relie (PR1, itinéraire 34 du guide Rother) propose donc un parcours spectaculaire nécessitant une bonne condition physique. Pour le réaliser, j'ai d'abord dû rejoindre son point de départ (le parking au sommet du Pico do Arieiro reconnaissable entre mille à sa coupole radar). Depuis Porto da Cruz, cela m'a pris environ 40 minutes en passant par Faial puis le Ribeiro Frio. A mon arrivée, plein soleil au-dessus de la mer de nuages.
Pico do Arieiro
Une fois n'est pas coutume, le chemin commence en descendant. N'allez pas en conclure qu'il est facile : les marches sont élevées et peuvent mettre les articulations à rude épreuve. De nombreux passages sont par ailleurs exposés mais parfaitement sécurisés par des câbles en acier auxquels il est possible de se tenir par les mains. Au final, peu de sensation de vertige. Un premier tronçon est complété lorsqu'on arrive au Miradouro Ninho da Manta (le "nid de la buse") qui forme littéralement un balcon sur mer de nuages.
Miradouro Ninho da Manta
Viennent ensuite d'autres escaliers et la traversée de plusieurs tunnels. Comme pour chaque randonnée à Madère, n'oubliez pas votre
lampe frontale ! Au point le plus bas, de belles vues s'ouvrent sur les vallées. Il est alors temps de remonter vers le Pico Ruivo (le profil topo descend grosso modo d'un sommet pour gravir
l'autre). Là aussi, les escaliers sont de la partie avant de traverser une forêt dans laquelle, depuis un incendie, les arbres déploient leurs silhouettes fantomatiques.
Forêt incendiée
Arrivé à un refuge où il est possible de prendre une petite collation (la Casa de Abrigo), on attaque enfin l'ascension finale du Pico Ruivo (le
point le plus haut de l'île). De son sommet, le panorama est évidemment exceptionnel ! Le retour s'effectue par le même chemin. Comptez au total 11,5 km | 5 h 30 | 1 250 m D+. Une alternative existe pour ne faire "que" le Pico Ruivo en partant du parking Achada do Teixeira. On n'omettra alors pas de se rendre au Pico do Arieiro un autre jour ! Sinon, cette rando est un "deux en un".
Pico Ruivo
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J3 - Levada do Rei
Après ma randonnée exigeante du Pico do Arieiro au Pico Ruivo, j'ai eu besoin, ce jour, d'une randonnée plus tranquille. C'est pourquoi j'ai choisi de me rendre à la Levada do Rei (la "levada royale", PR18, itinéraire 30 du guide Rother). Pour cela, j'ai d'abord dû rouler jusqu'à Santana où Je me suis arrêté pour une petite visite. Cela a été pour moi l'occasion de découvrir les jolies maisons traditionnelles situées dans le centre du village et le marché sur la place attenante.
Santana
Puis j'ai repris la route jusqu'au village suivant (São Jorge) d'où j'ai emprunté un "caminho" pour rejoindre le point de départ de ma randonnée. Présence d'un petit parking et d'un café. Depuis Porto da Cruz, comptez environ 30 minutes de trajet en tout. Le sentier démarre en suivant le cours tranquille de la Levada do Rei, laquelle passe au milieu de beaux massifs de fleurs dont des agapanthes (qui font partie des fleurs les plus abondantes à Madère).
Levada do Rei au milieu des agapanthes
Le chemin, d'abord très large et confortable, a été pour moi l'occasion de faire un peu de botanique. Contre la levada, la paroi rocheuse verticale et très humide était littéralement ensevelie sous les fougères ! De l'autre coté, nombreuses fleurs dont des agapanthes mais aussi beaucoup d'hortensias. Au-dessus, quelques arbres et autres lianes laissant pendouiller leurs fleurs. C'est ainsi que j'ai pu observer mes premiers fuchsias (aux belles fleurs rouges) et des maracujas (aux fleurs roses s'ouvrant à l'extrémité d'un long tube). Ce sont ces dernières qui, après pollinisation, se transforment en ce qu'on appelle les "fruits de la passion banane".
Quelques plantes
(fougère, fuchsia, maracuja, hortensia)
Après le franchissement d'un petit ruisseau, le chemin tend ensuite à se rétrécir voire à disparaître (obligeant alors à marcher directement sur le muret de la levada protégé du vide par un câble). Puis, il passe sous une petite cascade éclaboussant le sentier (prévoir éventuellement une veste de pluie). On arrive enfin à destination lorsque l'on atteint le Ribeiro Bonito (petite source d'où la levada tire son eau). L'endroit est idéal pour une petite pause paradisiaque dans un décor exotique. Lors de mon pique-nique, je m'y suis retrouvé entouré de pinsons à l'affût de la moindre miette. Le retour s'effectue par le même chemin. Comptez en tout 9,8 km | 2 h 30 | 0 m D+.
Ribeiro Bonito
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J4 - Ribeiro Frio
Pour ma quatrième journée à Madère, j'ai remis le cap vers les montagnes du centre en me rendant au Ribeiro Frio (la "rivière fraîche"). Pour cela, j'ai pris la VE1 puis l'ER103 via Faial. Comptez environ 25 minutes de trajet depuis Porto da Cruz. Sur place, le stationnement se fait le plus souvent le long de la route. Présence de plusieurs restaurants. Un des points d'intérêts qui amènent ici les visiteurs est l'élevage de truites qui s'y trouve et que l'on peut visiter. Inutile de préciser que le restaurant attenant sert principalement... de la truite ! Autre point d'intérêt : on y trouve plusieurs randonnées parmi lesquelles j'ai d'abord fait le Balcões (PR11, itinéraire 17 du guide Rother). Cette courte marche, de 40 minutes environ en aller et retour sans dénivelé, mène à un belvédère qui offre sans doute l'une des plus belles vues sur les trois "picos" (Arieiro, Torres, Ruivo).
Balcões (source : visitmadeira)
L'après-midi, je suis parti pour une randonnée plus longue débutant sur le PR10 (itinéraire 19 du guide Rother). Dans celle-ci, j'ai commencé par longer la Levada do Furado. J'y ai retrouvé les éléments désormais familiers : une paroi humide couverte de mousses et de fougères, quelques fleurs de-ci de-là, et, dans la strate arborescente, lauriers et bruyères laissant pendre quelques lichens. N'ayant pas encore eu l'occasion de le mentionner, rappelons que toute la forêt primaire qui recouvre Madère est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO et s'appelle une laurisylve. J'avais déjà eu un aperçu de ce type de forêt à Tenerife (dans le massif de l'Anaga) lors d'un précédent voyage. L'occasion de tirer ici un trait d'union entre ces deux destinations.
Levada do Furado
Dans la seconde partie de cet itinéraire, j'ai dû quitter la levada et donc le PR10 pour grimper le long d'une levada latérale jusqu'à en trouver la source. De là, j'ai continué à grimper à travers bois. Peu à peu, la végétation a commencé à s'éclaircir et j'ai finalement atteint, au Plateau de Feiteiras, l'étage dit des "prairies alpines". Là, je me suis retrouvé seul avec les moutons et une magnifique vue sur les "picos". Je suis enfin redescendu par une boucle pour rejoindre mon point de départ. Pour cette randonnée "mixte", mêlant de la levada et de la montagne, prévoyez en tout 7,4 km | 2 h 30 | 300 m D+.
Plateau de Feiteiras
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J5 - Funchal
Cinquième jour à Madère, je me suis offert une parenthèse dans mon programme de randonnées en allant découvrir la capitale de l'île : Funchal. Pour m'y rendre, j'ai mis environ 30 minutes par la voie rapide faisant le tour de l'île depuis Porto da Cruz. Souhaitant d'abord visiter la vieille ville (qui se trouve être la ville basse), je me suis débarrassé le plus rapidement possible de ma voiture en la stationnant dans un parking public puis m'y suis rendu à pieds. Et de commencer par la Rua de Santa Maria. Cette rue est connue pour abriter de très nombreux restaurants. Elle est aussi le centre névralgique d'un projet de street art appelé Projecto Arte Portas Abertas. Celui-ci tente de redonner vie aux vieilles maisons décrépies du quartier en transformant notamment leurs portes en véritables œuvres d'art. Vous savez peut-être que j'apprécie le street art puisque j'ai déjà eu l'occasion de vous en montrer à Montréal, Toronto, Lisbonne ou encore Reykjavik. J'ai donc beaucoup aimé ce nouveau parcours thématique coloré et redynamisant.
Rua de Santa Maria
Ensuite, je me suis rendu au Mercado dos Lavradores situé à deux pas de là. Son entrée, magnifiquement décorée par des azulejos, m'a rappelé mes deux précédents voyages au Portugal (à Lisbonne). Le bâtiment a été inauguré en 1940 et fait office depuis de marché de produits locaux et artisanaux. Dans la cour centrale, j'ai de suite été attiré par les étals de fleurs et de fruits. Un régal pour les yeux et les papilles ! Au fond du marché, on trouve la partie poissonnerie qui m'a personnellement un peu moins impressionné (mais peut-être suis-je arrivé un peu tard dans la matinée et que beaucoup de produits étaient déjà partis). Sur place et dans le vieux quartier, nombreuses possibilités de restauration.
Mercado dos Lavradores
L'après-midi, j'ai grimpé vers la ville haute jusqu'au quartier de Monte. Pour vous y rendre, n'imaginez pas y aller à pieds : Funchal a été construite à flanc de montagne, vous vous tueriez à l'effort ! Une possibilité est alors de vous rendre sur le front de mer pour y prendre un téléphérique. Comptez 15 € pour un aller et retour OU 11 € pour un aller simple puis 15 € pour redescendre avec les fameux "traîneaux" en osier. Sinon, il vous suffit de reprendre votre voiture. Une fois sur place, ne manquez pas le Monte Palace Tropical Garden qui est pour moi LE joyau de la ville. Une fois la billetterie passée (12,50 €), vous y entrez dans un immense jardin regroupant des plantes exotiques du monde entier réparties dans différents espaces magnifiquement aménagés (deux jardins orientaux, un autre d'orchidées, des bassins, une laurisylve...). Pour bien en profiter, prévoyez d'y passer plusieurs heures. J'ai personnellement adoré ce paradis végétal en ville.
Monte Palace Tropical Garden
Pour finir ma journée, je me suis rendu au Madeira Botanical Garden, autre jardin célèbre de la capitale. Si vous êtes montés au premier en
téléphérique, il vous faudra en prendre un autre depuis Monte (12,75 € aller et retour). Sinon, le mieux est de reprendre votre voiture. Le prix de ce deuxième jardin est un peu moins élevé
puisqu'il est de 5,50 €. Alors que dans le premier on trouve des parcours variés très propices à la promenade, ce second affiche une vocation plus scientifique avec des plantes soigneusement
rangées et étiquetées. A noter la présence d'une belle collection de cactées et d'un parterre décoratif parmi les plus photographiés. Décidément, à Madère, tout est vert jusque dans la capitale
!
Madeira Botanical garden
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J6 - Ponta de São Lourenço
De retour sur les chemins de randonnée, j'ai choisi, en ce sixième jour, de me rendre à la Ponta de São Lourenço (la "Pointe de Saint-Laurent")
pour y faire le PR8 (itinéraire 12 du guide Rother). Pour cela, il m'a fallu environ 20 minutes de route depuis Porto da Cruz via la VE1 puis la VR1. A l'arrivée, présence d'un grand parking et
d'une petite camionnette ambulante vendant quelques boissons. Et du vent ! Quel vent ! La Pointe de Saint-Laurent est une presqu'île qui s'étire à l'Est de Madère et qui compose un paysage
singulier pour l'île. En effet, ici, point de végétation (ou si peu...) mais un univers minéral, aride, fait de rouge, de noir et de jaune où les falaises, recoupées par de nombreux filons, ne
cachent pas leur origine volcanique. Dès les premiers pas, je m'y suis senti... ailleurs !
Entrée dans un pays aride...
Le PR8 consiste à se rendre au bout de la presqu'île. Pour cela, il faut franchir, à la montée puis à la descente, trois ou quatre collines pour atteindre, dans le creux de l'une d'elles, la Casa do Sardinha. Vous ne pouvez pas louper ce petit bâtiment qui, avec ses palmiers, apparaît comme une oasis dans ce paysage désolé. Possibilité d'y prendre une petite collation. Au-delà, la dernière montée, celle qui mène au Morro do Furado (le "rocher percé") est en ce moment fermée pour permettre à la nature de se régénérer. La "casa" marque donc le point d'arrivée. Retour par le même chemin (7,7 km | 3 h 00 | 400 m D+).
Ponta de São Lourenço
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J7 - Risco et 25 Fontes
Pour le septième jour de mon voyage, je me suis rendu dans l'Ouest de l'île. C'est la journée qui m'aura valu le plus long trajet en voiture avec environ 1 h 10 pour atteindre le parking de Rabaçal. Là, on trouve le départ de plusieurs randonnées parmi lesquelles j'en ai réalisé deux : celle menant à la Cascata do Risco (la "cascade dangereuse", PR6.1, itinéraire 50 du guide Rother) et celle menant aux 25 Fontes (les "25 sources", PR6, itinéraire 51). Les deux sont splendides donc je vous conseille fortement de ne pas les désolidariser. En outre, une partie de leur chemin est commun. Il serait donc dommage de ne pas les faire ensemble.
Depuis le parking, on commence par descendre une petite route en lacets empruntée seulement par une navette (que vous pouvez vous offrir si vous voulez vous économiser cette marche d'approche). La route goudronnée se termine à la Casa de Rabaçal (un petit café). Là, le sentier démarre, dans les bois, et mène à un embranchement indiquant "Risco" (tout droit) et "25 Fontes" (en descente sur la gauche). J'ai personnellement commencé par "Risco". Le chemin qui y conduit est facile, à plat, le long d'une levada. Bientôt, entre les branchages, on aperçoit pour la première fois la cascade jaillissant d'une hauteur de 100 m et faisant un rebond. Waouh ! La Cascata do Risco mérite vraiment sa réputation de "plus belle cascade de l'île". Possibilité d'aller jusqu'à son pied.
Cascata do Risco
De retour à l'embranchement entre "Risco" et "25 Fontes", j'ai ensuite pris le chemin des 25 Fontes. Celui-ci descend d'abord fortement par un escalier bien aménagé jusqu'à rejoindre une levada. Il suit ensuite tranquillement son cours jusqu'à atteindre la gorge de la Ribeira Grande. Là, il faut descendre un nouvel escalier, franchir un pont et remonter de l'autre coté pour retrouver la levada. Le reste se déroulera le long de la levada avec quelques passages étroits. En bout de chemin, on découvre les 25 Fontes, petit lagon enchanteur dans lequel dégringolent autant de petits ruisseaux. Un petit goût de paradis ! Après en avoir bien profité, vous n'aurez plus qu'à rentrer par le même chemin (soit un total de : 9,8 km | 3 h 45 | 350 m D+).
25 Fontes
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J8 et 9 - Porto da Cruz
Même si c'est quelque chose que l'on peut après coup regretter, en se disant que l'on aurait pu encore faire ci ou ça, j'ai choisi de passer mes deux derniers jours à Madère en restant à Porto da Cruz, mon lieu de résidence. Il faisait beau, j'avais envie de chiller, prendre le temps, graver tout ce que je venais de voir / de faire pas seulement sur le capteur de mon appareil photo mais aussi dans ma mémoire profonde. Je me suis donc laissé vivre ces 48 dernières heures avant de reprendre l'avion.
Porto da Cruz est un lieu de résidence qui s'est avéré très agréable puisqu'il s'agit d'un petit village de la côte Nord-Est où ne se retrouvent que quelques randonneurs et autres surfeurs venus s'exercer sur la Praia da Alagoa. Pour la baignade, le village possède aussi une jolie piscine au-dessus de l'océan. Ajoutez quelques bars et restaurants et on peut très bien y rester quelques jours à ne rien faire !
Porto da Cruz
J'y ai logé au Jaca Hostel, une pension de voyageurs très joliment décorée en mode arty and surf. Alors que ma première fois dans ce type de logement avait été guidée uniquement par la question financière (on peut facilement trouver à moins de 20 € la nuit), c'est un mode d'hébergements auquel j'ai vraiment pris goût. Le client "type" est un voyageur en solo et c'est un régal de pouvoir échanger, matin et soir, avec d'autres voyageurs (pour le plaisir mais aussi pour l'échange d'informations). On ne pourrait avoir ce type de contacts en hôtel ou en Airbnb qui sont plus propices à un séjour "en privé". Même moi qui ne suis pas très sociable, je fais chaque fois de belles rencontres. Pensées émues pour Kasia (Pologne), Maria (Espagne), Angela (Allemagne, ça ne s'invente pas...), Petru (Moldavie), Andréas (Allemagne), Sanne (Hollande) sans qui ce voyage n'aurait pas été le même.
Jaca Hostel
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Guide pratique
>>> Comment y aller ?
* Avant toute chose, précisons que les infos qui suivent ne sont pas forcément "la norme". J'ai en effet effectué ce voyage juste au moment de la réouverture des frontières entre pays membres de l'Union Européenne suite à la troisième vague de l'épidémie liée au coronavirus. Le contexte était donc particulier. Pour les vols, par exemple, je n'ai pu que constater que l'offre était assez réduite (on n'annonce pas un retour à la normale avant 2023 voire 2024 !). C'est ainsi que je me suis retrouvé sur un vol avec correspondance (ce qui n'aurait pas été forcément mon premier choix).
* Je suis parti le mardi 06 juillet 2021 depuis l'aéroport de Paris Orly (ORY) terminal 1.
* J'ai volé avec la TAP et j'ai été très satisfait.
* Mon vol a duré 07 h 35 (dont 03 h 15 passées en escale à Lisbonne). J'ai décollé à 12 h 00 et suis arrivé à 18 h 35 à Funchal (on recule la montre d'une heure en arrivant).
* Je suis revenu le vendredi 16 juillet 2021 par un vol de la TAP d'une durée de 07 h 45 (dont 03 h 40 passées en escale à Porto). J'ai décollé à 08 h 40 et suis arrivé à 17 h 25 à Paris (on avance la montre d'une heure en rentrant).
* Mon vol m'a coûté 301 € incluant un bagage en soute de 23 kg (réservation faite via ebookers chez qui j'achète tous mes billets d'avion et en qui j'ai une complète confiance).
>>> Quels documents faut-il avoir ?
* En période normale, pour les voyageurs français, une carte d'identité ou un passeport en cours de validité est suffisant.
* Dans le contexte actuel, vous devrez également présenter votre pass sanitaire européen ce qui suppose l'une des trois situations suivantes :
- un schéma vaccinal complet (2 injections suivies d'une période de 15 jours) ;
- un test PCR négatif de moins de 72 h ;
- une immunisation.
* Vous devrez enfin vous inscrire avant votre arrivée sur madeirasafe (l'équivalent de notre TousAntiCovid) et y compléter votre profil. le QR code vous sera demandé à l'arrivée à Funchal.
>>> Comment s'y déplacer ?
* La meilleure façon pour profiter pleinement de l'île de Madère est de s'y déplacer en voiture. Il existe bien un réseau de bus mais, de tous les commentaires que j'ai pu entendre d'autres voyageurs, ceux-ci sont peu fréquents dans certaines parties de l'île et ne vous emmèneront pas partout. Les taxis sont très présents mais représentent par contre un coût non négligeable.
* Pendant l'épidémie de Coronavirus, de nombreux loueurs dans de nombreux pays se sont débarrassés d'une partie de leur flotte quand il n'y avait plus de touristes. Aujourd'hui, le tourisme redémarre et les loueurs tentent de reconstituer leur flotte, mais, cela prend du temps. Il y a donc plus de demande que d'offre et les prix flambent ! Dans mon cas, pour une location de 11 jours, j'en ai eu pour 541 € chez Goldcar (réservation effectuée via ebookers).
* Une fois n'est pas coutume (j'avais été très déçu par Goldcar à Malte), tout s'est cette fois-ci très bien passé :
- voiture récupérée à l'aéroport (agence présente dans le terminal) et rendue au même endroit ;
- accueil courtois, bonnes informations, pas de vente forcée ;
- voiture prise avec le plein et rendue avec le plein (option full / full) ;
- kilométrage illimité ;
- pas d'assurance supplémentaire (je suis couvert par ma carte Gold) ;
- pas de problème pour la restitution matinale (self check out).
* Pour éviter toute déconvenue lors de la prise en charge de votre véhicule :
- bien lire tous les termes du contrat de location et notamment le type de carte exigé à l'agence (Mastercard / VISA, Debit / Credit). Le fait de ne pas avoir la "bonne" carte peut occasionner des frais supplémentaires très importants par exemple pour le dépôt de caution.
- provisionner son compte du montant de la caution avant le départ.
- bien vérifier l'état du véhicule lors du check in et signaler tout défaut qui ne serait pas mentionné sur le contrat. Ne pas hésiter en cas de self
check in à prendre des photos et à les envoyer par mail au loueur le jour de la prise en charge pour accuser réception du véhicule et attester de son état. Sans cela, des dégats pourraient
être portés à votre charge sans que vous en soyez responsables.
* Particularités de la conduite à Madère :
- routes très pentues nécessitant un véhicule suffisamment puissant (catégorie des "citadines" à proscrire ; j'avais une Ford Fiesta très récente et c'est passé
crème) ;
- les locaux ont pour habitude de se garer sur la route, directement sur la voie de circulation : attention aux véhicules stationnés !
- peu de frais de carburant à prévoir (en 11 jours, j'ai utilisé un plein, même prix que chez nous).
>>> Où dormir ?
* Comme indiqué dans mon récit de voyage (voir J8 et 9), j'ai logé au Jaca Hostel situé à Porto da Cruz. Il m'en a coûté 187 €
pour 10 nuits (réservation effectuée via booking) et j'ai été ravi de ce
logement.
>>> Quel budget prévoir ?
* A titre d'exemple, voilà ce que m'a coûté exactement mon voyage en solo pour 11 j / 10 n :
- vols : 301 €
- voiture : 541 €
- carburant : 70 €
- logement : 187 €
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TOTAL : 1 099 €
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