· 

Un week-end à Copenhague

 

Située sur le détroit de l'Øresund qui sépare la mer du Nord de la mer Baltique, le Danemark de la Suède, Copenhague est réputée pour sa qualité de vie. Energies renouvelables, déplacements en vélos, accueil pour tous dans tous les établissements, un goût prononcé pour le design et la décoration intérieure en sont les principaux ingrédients. Il n’en fallait pas plus pour nous donner envie de nous y rendre, ce que nous avons fait récemment pour notre week-end de Pâques. Retour en texte, en images et en "to-do list" sur ce que nous avons le plus aimé dans la capitale danoise.

 

1. Assister à la relève de la garde à Amalienborg

 

Une découverte de Copenhague peut débuter par le palais d’Amalienborg situé dans le quartier Frederiksstaden. Ce palais est composé de quatre bâtiments identiques, datant du XVIIIème siècle, disposés tout autour d'une place octogonale au centre de laquelle se trouve une statue équestre de Frederik V. Il sert de résidence à la famille royale depuis que des incendies successifs ont en partie détruit le château de Christiansborg dans le quartier Slotsholmen. La principale attraction pour les visiteurs consiste en la relève de la garde qui y a lieu tous les jours, un peu avant midi. Revêtant une veste rouge, un pantalon bleu et une toque en poils d’ours noir, les soldats défilent dans une marche très chorégraphiée. Bon, ça n’a pas chamboulé notre existence mais ça valait le coup d’œil. A noter également, dans l’axe de la statue équestre, l’imposant dôme de l’église Marmorkirken.

 

2. Prendre un grand bol d'air au Kastellet

 

A quelques centaines de mètres du palais d’Amalienborg, en longeant les quais, on arrive au Kastellet, où l’on peut retrouver des soldats de la garde royale. Le Kastellet est une citadelle en forme d'étoile dont les remparts herbeux, cerclés par des douves, abritent plusieurs baraquements rouges, encore en activité, dispersés dans un grand parc arboré. Cela a été l'un de nos coups de cœur que nous recommandons vivement à tous les amoureux de la nature. A noter, à l'entrée du site, la très jolie petite église Saint-Alban qui, personnellement (François), m’a beaucoup fait penser à l’Irlande avec ses pierres grises. Une promenade le long des douves est l'occasion d'observer de nombreux oiseaux (dont de magnifiques grues). Enfin, dans l'enceinte du parc, le contraste entre le rouge des bâtiments (parmi lesquels un moulin) et le vert de l'herbe est magnifique.

 

3. Passer dire "bonjour" à la petite sirène

 

En sortant du Kastellet, on se dirige tout naturellement vers la petite sirène, œuvre du sculpteur danois Edward Eriksen (début XXème) et emblème de la ville. Comme on peut le lire partout, cette statue est assez petite et peu spectaculaire. De surcroit, assise sur son rocher au bord de l'eau, elle a comme arrière-plan une zone industrielle peu flatteuse.  Et pourtant, force est de constater que "Den Lille Havfrue" attire bon nombre de visiteurs (venus à pieds ou en bateaux). De notre avis, la statue en elle-même ne vaut pas vraiment le détour. En revanche, nous avons été très agréablement surpris par l'aménagement du quai qui y mène, avec notamment la présence d'une multitude de cerisiers roses formant un véritable "ciel de fleurs". Une belle promenade en bord de mer peut être réalisée entre la petite sirène et Nyhavn. Elle vous fera passer par Kongelige Afstøbningssamling (dont les baies vitrées vous laisseront entrevoir une collection de moulages de célèbres sculptures) puis par l’Admiral Hotel avec, sur le port, les « cabanes spas » du Hot Copenhagen où vous pourrez transpirer à la carte.

 

4. Manger ou boire un verre à Nyhavn

 

Nyhavn est sans conteste LA carte postale de Copenhague, avec ses vieux gréements et ses maisons colorées (Havn en danois signifiant port). Il y règne une atmosphère extraordinaire. Même si aux beaux jours les terrasses sont prises d'assaut, n’hésitez pas à vous y arrêter ; cela a été également l’un de nos coups de cœur. Les prix ne sont pas trop élevés (nous y avons déjeuné pour une quinzaine d'euros par personne pour un plat de brasserie accompagné d’une boisson). Si vous aimez la musique, vous aurez sans doute droit à quelques notes jouées par un artiste de rue et, s’il fait froid (c'est un peu la Scandinavie quand même !), pas de problème : bougies et plaids pour tout le monde dans une ambiance très hygge ! Il ne vous reste plus qu'à profiter de l'ambiance, iodée et colorée.

 

5. Longer les canaux de la "petite Amsterdam"

 

Pour rester dans cette ambiance, on peut ensuite franchir le pont Cyrkelbroen, inauguré à l’été 2015 et qui relie Nyhavn au quartier de Christianshavn situé sur l'autre rive. Il est à noter que ce pont est strictement réservé aux piétons ainsi qu'aux vélos (répartis sur deux voies séparées) : un  vrai régal ! Christianshavn est ensuite un petit bonheur pour se promener puisque dessiné autour de canaux qui lui valent le surnom de « petite Amsterdam ». La météo étant encore très fraiche lors de notre venue (au mois d'avril, il faut compter des températures comprises entre 0 et 10°C), nous n’avons pas osé louer une barque pour y naviguer. A retenir pour un séjour en été ! A noter que le quartier est également connu pour son église, Vor Frelsers Kirke, au clocher entouré par un escalier extérieur en colimaçon.

 

6. Découvrir la vie alternative de Christiania

 

Christiania se présente géographiquement comme une enclave dans Christianshavn. Née d’une expérience de vie alternative lors du mouvement Hippie des années 1970, il y souffle encore aujourd'hui un grand vent de liberté. De nombreux artistes y sont installés et l’on découvre, en déambulant dans ses allées, de nombreuses installations, des graphes et autres formes d'expression… On y entend également beaucoup de musique ambiance « guitare sèche au coin du feu ». Près des berges, sous les arbres, de jolies petites maisons ont été construites à partir de matériaux divers avec, çà et là, des parterres fleuris, des ateliers, des potagers... On ressent le souhait de vivre loin du système, en autosuffisance. Cependant, l’ambiance passe très vite, d’une ruelle à l’autre, de « familiale » à plus « underground ». Il faut dire que celle qui s’est autoproclamée « ville libre » ne l’est plus tant que cela (en témoigne le flot quasi-ininterrompu de touristes, dont certains ne sont présents que pour acheter / consommer de l'herbe dans le « Green Light District »). Une visite pour personnes averties donc. A noter quand même que nous n'avons rencontré aucun problème de sécurité lorsque nous nous y sommes promenés. Nous y avons même trouvé un accueil convivial (à condition toutefois de bien ranger son appareil photo dans le "Green Light District").

 

7. Visiter "l'îlot du château"

 

De retour dans le centre de Copenhague, un autre quartier est celui de "l'îlot du château" (ou Slotsholmen). Celui-ci vous laissera peut-être, comme nous l'avons été, un peu perdus. Avec le recul, la première raison en est sans doute que l'on n'y trouve aucun château (mieux vaut le savoir avant !). Celui d'Absalon, construit en 1167, a été détruit ; celui de Christiansborg, ayant servi de résidence initiale à la famille royale, a quant à lui été réduit en cendres (en grande partie) lors de plusieurs incendies au cours du XVIIIème siècle. Deuxième raison de se sentir un peu perdus sur cet îlot : très peu de visiteurs et pas plus d'indications. Il faudra donc vous orienter par vous-même. Une fois cela dit, sa visite vaut malgré tout le détour et plusieurs points ont su retenir notre attention. D'abord, le bâtiment de la bourse (Børsen) dont le clocher en forme de dent de narval est en fait constitué par l’enroulement de quatre queues de dragons. Ensuite, la ribambelle de canons déposés devant le musée de l’arsenal avec leurs poignées en forme de têtes d'éléphants. Enfin, la bibliothèque royale, introduite par un joli jardin et prolongée vers l'arrière par son extension ultra-contemporaine surnommée « le diamant noir ».

 

8. Retomber en enfance au Tivoli

 

Autre institution à Copenhague : le jardin du Tivoli. Il s'agit d'un parc d'attraction, vieux de 170 ans, situé en plein centre-ville. Très honnêtement, la visite de cet endroit n'est pas celle qui nous a le plus séduits. Le principal point négatif est son prix : il vous faudra d'abord payer une vingtaine d’euros environ par personnes uniquement pour y entrer puis, une dizaine d'euros environ par personnes pour le moindre tour de manège. Du coup, le porte-monnaie se vide rapidement ! Pour le principal point positif, l'âge du parc lui confère un look très désuet que l'on a adoré. On s'y ballade sous des lanternes chinoises au milieu des dragons et on y croise de vieux manèges tout droit sortis des romans de Jules Vernes. Sucres d'orge, barbes-à-papa et berlingots finissent de parfaire le décor très vintage ! A noter qu'un passage dans le quartier du Tivoli peut aussi être l'occasion d'aller jeter un œil à la très jolie gare centrale (Københavns Hovedbanegård) centenaire et dont l'atmosphère n'est pas sans rappeler celle des romans de J-K. Rowling. Il est également possible de se rendre sur la place de l’hôtel de ville (Rhâdus).

 

9. Manger des smorrebrod

 

Les smørrebrød constituaient le déjeuner traditionnel danois au XIXème siècle. Tombés dans l'oubli, ils ont fait leur grand retour et on en trouve désormais dans toute la ville. Il s'agit de simples tartines de pain de seigle, légèrement beurrées et agrémentées de divers produits frais. On en propose dans les cafétérias, dans la rue mais aussi dans les restaurants qui en confectionnent de bien plus élaborés. Comme nous n'avons pas le réflexe de photographier nos assiettes, l'image ci-dessous a été "empruntée" sur le site https://www.doitinparis.com/fr et vous permettra de vous en faire une idée.

 

10. Adopter le vélo

 

On ne peut quitter Copenhague sans dire un mot des vélos. Ils sont simplement partout ! Il est très facile d'en louer pour effectuer ses déplacements et, même sans cela, on sait vite les apprécier comme des marqueurs de l'identité visuelle de la ville. En outre, ils sont sûrement pour beaucoup dans le climat apaisé de la ville. L'Europe du Nord a bien des choses à nous apprendre notamment en termes de bien-être et d'écologie !

 

11. Se convertir au hygge

 

Le terme hygge (prononcer "hue-ga") n’a pas d’équivalent dans la langue française. C’est une philosophie de vie, spécifique au Danemark, évoquant tout à la fois les notions de confort, de vivre-ensemble et de bien-être profond. Pour reprendre les termes de Meik Wiking, Directeur de l'Institut de recherche sur le bonheur à Copenhague : "le hygge est une ambiance, une véritable atmosphère […] c'est profiter de ceux que l'on aime en passant du temps auprès d'eux, avec ce sentiment de se sentir chez soi, en sécurité".
Des éléments hygge ? Des intérieurs soignés, accueillants et chaleureux, des rebords de fenêtres aménagés confortablement pour observer la vie qui passe au dehors ou la météo déchainée, des bougies naturelles à la cire d’abeille et sans parfum (des bougies, encore des bougies et surtout des bougies !), des lumières diffuses (et surtout pas de lumière froide ou directe), des plaids, des coussins, des grosses chaussettes de laine, des vêtements confortables, des matériaux chaleureux (le bois principalement), des éléments naturels, de la convivialité, des moments de partage, des bonheurs simples, des gâteaux et du thé, un chocolat chaud au coin du feu, prendre du temps pour soi… Et le must du must : vivre tout cela pendant que dehors il fait mauvais temps.
Des exemples de moments hygge lors de notre séjour ? Ce déjeuner où nous nous sommes installés à une terrasse de Nyhavn, emmitouflés dans des plaids, pour profiter du soleil timide et d'un bon repas accompagné par quelques notes de guitare, ou encore cet après-midi très pluvieux, venteux et frais où, trempés et un peu désespérés, nous avons trouvé refuge dans un salon de thé pour un goûter cocooning et reposant.

Source de la photographie : http://www.psychologies.com/

Écrire commentaire

Commentaires: 2
  • #1

    vscholtes (vendredi, 12 mai 2017 19:53)

    Je veux y aller �

  • #2

    MarjoKBFB (mercredi, 17 mai 2017 16:46)

    http://positivr.fr/6-forgotten-giants-thomas-dambo-copenhague/